Densités bruxelloises et formes d’habiter (2009)
La densité d’une ville est une valeur mouvante, dont la définition dépend du contexte, de la structure du territoire et des tendances qui travaillent la société. Condition d’une vie urbaine intense pour les uns, elle est pour d’autres synonymes d’entassement et cause de violence et de conflits.
A Bruxelles, comme dans toute ville, les densités bâties sont le produit de l’imbrication de processus multiples dans le temps long de l’histoire.
Cette recherche, commandée par le Service public régional de Bruxelles, a focalisé son attention sur les opérations de 10 logements et plus conduites entre 1989 et 2007.
Elle tente de comprendre comment ces opérations se sont insérées dans le tissu urbain, à quelles formes urbaines elles ont donné lieu, quels acteurs elles ont mobilisés, et comment leurs habitants apprécient la situation de densité à laquelle ils se trouvent confrontés dans leur vie quotidienne.
Quels enseignements peut-on tirer de cette production immobilière, sachant que les spécialistes prévoient 1.200.000 habitants à Bruxelles en 2020 ? Quelle politique de densification qualitative permettra de poursuivre le développement d’une ville judicieusement compacte, où anciens et nouveaux habitants puissent trouver leur place, où l’on puisse circuler librement et où puissent cohabiter harmonieusement les équipements et services du local et ceux du global ?
C’est à cette réflexion que la recherche a voulu contribuer.
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